La corrida de Thiais – 2022

Récit de Joëlle et Serge :

Après les aimables douches d’eau… froide de la Ronde des Semis à Deauville, place au froid mordant de la Corrida de Thiais pour notre course fétiche de fin d’année.

Cette épreuve a bien évolué depuis sa création et la dénomination de « Corrida » n’a plus qu’une valeur historique puisqu’il s’agit de nos jours d’un 10 km tout-à-fait officiel, labellisé FFA, assez plat et donc rapide, largement excentré du centre ville, avec une arrivée sur la piste d’athlétisme du stade omnisports.

On dénombre bien quelques coureurs plus ou moins déguisés (parfois, on peut avoir des doutes sur leur intention réelle!) mais l’essentiel du peloton fait preuve sur la ligne de départ d’une concentration et d’un sérieux qui augure plus de la recherche de performance que d’une participation purement festive.

A vrai dire, nous ne faisons pas exception puisque l’objectif affiché se résume à une qualification pour les prochains championnats de France de la distance qui se dérouleront en 2023, à Houilles. En termes de chiffres et dans notre catégorie, cela signifie moins de 53’ pour elle et moins de 45’ pour lui : rien d’insurmontable, eu égard à nos temps sur semi-marathon mais… on ne sait jamais.

Pour limiter les risques d’échec, nous avions toutefois abandonné depuis Deauville les sorties vraiment longues au profit de séances de fractionné court (séries intenses de 200 ou 300 m), beaucoup plus efficaces lorsque l’on ambitionne un rythme de course soutenu.

Un échauffement soigneux mais… au chaud dans le local d’accueil (le Palais des Sports de Thiais est heureusement immense) nous a permis de rejoindre la ligne de départ dans de bonnes conditions et sans (trop) souffrir des largesses tardives de notre copain l’Hiver, très inspiré ce matin-là.

En ce qui me concerne, malgré l’oubli de ma montre, j’ai adopté ma tactique routinière inspirée du mythique negative split propre aux marathoniens : partir légèrement devant le meneur 45’, garder ce rythme pendant le premier tour et accélérer autant que possible dans le second. Galvanisé sans doute par l’ambiance – disons plutôt la motivation parce que le public a surtout brillé par son absence, assez compréhensible du reste – c’est avec une certaine aisance que je termine en 42’40’’ (8ème/75 M5H), un chrono que, pour tout vous dire, je n’espérais pas du tout approcher !

Du côté de Joëlle, je n’écris pas sous son contrôle mais je peux reconstituer sans peine sa trajectoire : comme d’habitude, elle est parti à une allure de sénateur, puis pris son rythme sans précipitation et, finalement, terminé de plus en plus vite mais, dame !, toujours sans se faire trop violence. Résultat : 49’17’’ et 4ème/25M5F. « Pas mal mais peut mieux faire ! », commenterait son entraîneur de mari.

Quoi qu’il en soit, mission accomplie et une morne matinée éclairée par la solidarité tacite portée par ce peloton grelottant. Ce ne sera donc certes pas notre dernière fois à Thiais.

Serge (et Joëlle) PERARD